Frédérique Lamagnère
Biographie La designer textile Frédérique Lamagnère est diplômée de l'ENSCI (Ecole nationale supérieure de création industrielle) et de l'ESAM Design (Ecole supérieure d'Art Moderne). Après une première expérience dans l'industrie textile à New York, elle s'installe en tant qu'artiste indépendante à Paris en 1996. En mars 2015, elle expose ses créations à Amsterdam dans le cadre de l'exposition "Vive la France". La créatrice a régulièrement travaillé avec des décorateurs tels qu'Alberto Pinto et Pierre Yovanovitch, et également pour le studio de maisons de couture comme Chanel, Christian Dior, Christian Lacroix, Givenchy et Asprey, produisant des tissages et des pièces uniques. En juin 2018, pour la première fois, Frédérique Lamagnère expose son travail en tant qu'artiste, en solo show à la galerie Mayaro. Utilisant différentes techniques de tissage, Frédérique aborde de nombreuses matières dans son atelier parisien. À travers son métier, elle suit les traces de grands artistes textiles comme Anni Albers ou Sheila Hicks. Ses origines bretonnes ont nourri sa sensibilité à la lumière et aux couleurs changeantes des paysages influencés par la mer. De son père, elle a hérité du goût pour les beaux-arts. C'est peut-être sa mère, dentiste, qui lui a donné un don pour l'extrême précision manuelle ou sa fille, le beau rayon de soleil, qui est une muse de la féminité. |
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Exposition à la Galerie Mayaro Tisser la lumière, juin-septembre 2018
La galerie Mayaro fait la lumière sur Frédérique Lamagnère avec la première exposition personnelle consacrée à son art. Réunissant 45 œuvres originales originales, l'exposition invite le public à découvrir les diverses expressions d'un métier qui utilise le fil pour révéler une sensibilité au monde et transformer les rapports à l'espace. L'approche intuitive de l'artiste en matière de couleur et d'enchaînement fait surgir un univers ultra délicat réalisé à partir de matériaux "humbles" tels que l le plastique, le raphia, le fil de pêche ou des matériaux plus luxueux comme la soie et le fil d'or. Les pièces présentées remplissent l'espace de formes différentes, tapisseries murales, débordements, sculptures en fil de métal, tissus en cascade laissant filtrer la lumière comme des vitraux, paravents. Née de cette matière tissée : la lumière, un état d'esprit. Pour Frédérique Lamagnère, le projet de l'œuvre fait déjà partie de la matière. Tout commence par un reflet, un éclat, une texture. Le plastique est découpé en bandes, l'organza et le cuir sont découpés en rubans, le tout avec une précision mathématique. La structure est prête, l'horizon est là. Une fois les bandes horizontales préparées, on passe à la fabrication de la chaîne, dans laquelle on introduit toutes sortes de trames : cassettes audio, lacets, fil de pêche. La pluie et le soleil, les rayons verticaux. L'artiste transforme tous les matériaux, quelle que soit leur provenance, avec une intuition pure de la partition textile à produire : il en ressort une émotion fugace, un humour, un sentiment éclairé, un paysage mental. Le nuage qui plane sur la terre. Le souvenir d'une fleur. Un hymne à la joie dans la couleur d'un vitrail. Son œuvre est une lumière qui émerge de la matière. Avec une sorte d'évidence, voire d'urgence. Un art brutal qui surgit sous une forme délicate et délicieuse. |
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